mardi 12 février 2008

Tchernobyl. Les autorités françaises ont dissimulé la vérité.



Voici mon témoignage. « Après l’accident de Tchernobyl, une firme bruxelloise vendant des produits biologiques m’a contacté pour une mission de reconnaissance et de relevés radiologiques en France sachant que j’avais les brevets militaires pour pratiquer correctement ces lectures et relevés.

La firme me véhiculait à travers toute la France là où elle le décidait, mais en contre partie elle assurait les frais de l’expédition : je faisais les relevés et lectures radiologiques gratuitement en contre partie de l’intendance et du logement. J’avais comme équipement 2 appareils de détection Berthold 1200 capables de lire en alpha bêta gamma globalement mais aussi séparément en alpha, en bêta, en gamma uniquement, quand c’était nécessaire. Aussitôt dit aussitôt fait et nous étions partis. La seule surprise que j’ai eue pendant ces 15 jours de voyages ininterrompus c’est de ne pas avoir rencontré en France un seul mètre carré qui ne fut pas contaminé. Toute la France ressemblait à un champ de bataille radioactif. Mes appareils crépitaient affreusement à chaque prise de mesure, à chaque échantillon examiné. Particulièrement radioactif était le thym : au-delà de 10 fois la lecture normale …

Bref je constatai une contamination généralisée des sols et des productions. Pendant ce temps les Français étaient bien nourris et bien contaminés avec la bénédiction abominable des autorités officielles dans lesquelles ils croyaient. J’ai vécu mentalement un véritable calvaire. Je regardais enfants et populations manger et respirer en sachant qu’ils payeraient une lourde facture de santé en retour, mais pas immédiatement. Et je ne pouvais rien faire. Même pas les avertir ou crier : j’aurais été séance tenante arrêté, mes appareils saisis, et moi déclaré déséquilibré. Car tels sont les effets de la radioactivité ingérée : les maladies dues aux radiations se montrent souvent des années plus tard et personne dans la population n’a la possibilité de se protéger contre de telles situations. C’est atroce de constater et supporter cela de visu. C’est pourquoi je pense souvent au gens de Tchernobyl qui chez eux sont obligés aujourd’hui encore de subir la volonté des puissants qui exploitent et ‘dirigent’ le monde. »

Maurice Eugène André
Officier, retraité, NBCR (nucléaire, biologique, chimique, radiologique) à fonction exclusive.
Président de l'AIPRI.

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